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LA BRASSERIE

La brasserie à Vapeur

Notre histoire

Au début du siècle, tous les petits villages comptaient au moins une ferme-malterie-brasserie.

En consultant les statistiques, on remarque qu’il y avait 3.387 brasseries en 1907, environ 117 en 2001, dont plus ou moins 20 en Wallonie.

Ces chiffres me laissent «rêveur», mais tristement rêveur. Les raisons de cette hécatombe ? ... Implantation de la bière de fermentation basse - problème de succession - industrialisation infections... (et les guerres mondiales!).

Que sont devenus ces 3.200 et quelques bâtiments ? Certains ont été reconvertis en fermes, dépôts de bière, grandes surfaces... Mais combien d’autres, laissés à l’abandon, attendent d’être démolis ?

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DEPUIS

Le rachat de la Brasserie Biset

C’était le cas de la brasserie Biset, située au centre du village de Pipaix. Mais brusquement, en 1984, des bruits courent dans le village... un jeune couple a racheté la brasserie. On n’osait pas y croire. Très vite cependant, les habitants de Pipaix ont dû se rendre à l’évidence et les plus sceptiques ont dû s’avouer vaincus en voyant sortir la fumée de la grande cheminée... La brasserie de Pipaix reprenait vie.

Quelle mouche a bien pu piquer ces deux jeunes, Sittelle et Jean-Louis ?

En 1967, alors que Jean-Louis terminait ses humanités, sa classe a eu l’occasion de visiter une petite brasserie familiale, la brasserie Dupont, à Tourpes. Cette visite l’a beaucoup impressionné et de nombreuses questions ont été posées en dégustant le verre de l’amitié.

De retour à Péruwelz, ces étudiants, n’ayant aucune envie de rentrer chez eux, se retrouvent dans un café et boivent quelques verres en continuant à discuter.

Jean-Louis ne parle que de brasserie. Ses amis se disent... c’est l’effet de la boisson, demain il aura des réactions normales !

Le lendemain, les jours suivants, les mois suivants, JeanLouis continue à parler de la fabrication de bière. Son père, médecin, se penche sur son cas... il n’y a rien à faire, il doit reconnaître que son fils est atteint d’une maladie bénigne mais incurable le virus de la brasserie s’est implanté dans son organisme.

Quelques années plus tard, il fait la connaissance de Sittelle. Ah, enfin un espoir. Ses idées vont changer; on entrevoit la guérison. Hélas, non seulement il n’y a pas de guérison, mais Sittelle à son tour est contaminée.

Mariés et ayant acheté une fermette à Braffe, très rapidement ils organisent un petit commerce de bières spéciales dans les dépendances. C’est bien, mais Jean-Louis caresse toujours l’espoir de fabriquer de la bière. Quelques tentatives sont réalisées dans des casseroles !

Il était une fois...

En 1967

En 1984, il apprend que la brasserie Biset est mise en vente. L’occasion est trop belle... Il fonce et achète !

A peine installé, il n’y tient plus, il veut brasser. Deux mois plus tard, son rêve se réalise : la cheminée fume... la machine à vapeur tourne... le moût coule…

L’histoire en elle-même est amusante, belle, charmante; mais ce qui est extraordinaire, c’est qu’elle est vraie.

Quelle leçon pour les jeunes à qui l’on ne fait que répéter que tel métier... c’est bouché, tel autre... aussi.

Et bien, moi, je dis que tous les métiers sont bouchés pour les gens qui ne désirent pas se «battre», et que tous les métiers sont ouverts aux jeunes qui ont une formation de base, qui sont réalistes, motivés et qui n’ont pas peur de faire face aux difficultés de la vie. La brasserie Lemaire n’est-elle pas un réconfort pour eux ?

Sittelle et Jean-Louis sont «partis».

Le métier de brasseur est complexe et compliqué. C’est à force de surmonter des difficultés que l’on se perfectionne. Tout ce que je leur souhaite, c’est de continuer.

Bon courage et longue vie à la « Brasserie à Vapeur ».